Le four
Le site de Bomplein conserve un four à flamme renversée par tirage descendant
Les fours traditionnels, fonctionnant au bois ou au charbon, présentent des chambres de cuisson voûtées selon un plan carré ou circulaire. Ces chambres sont alimentées par des alandiers, c’est-à-dire des réceptacles à combustible. Au cours de la cuisson, les briques sont noircies par les fumées issues de la combustion. C’est ce que l’on appelle la cuisson réductrice. Une fois le feu éteint, la plupart rentrent en contact avec l’oxygène et retrouvent leur couleur rouge. Certaines d’entre-elles, non réoxygénées, restent noires d’où cette alternance de briques rouge et noires particulièrement répandue sur les façades des édifices du département de l’Allier.
Le site de Bomplein conserve un four à flamme renversée par tirage descendant, type de four qui permet un meilleur contrôle de la température. Construit en 1947, c’est l’un des derniers réalisés par la maison Dubois implantée à Tours. Il fonctionnait au charbon provenant des mines locales et était alimenté par sept foyers latéraux De forme circulaire, sa température montait jusqu’à 1250 voire 1300 degrés permettant d’obtenir des produits très résistants. On pouvait y cuire jusqu’à 35 000 briques par cuisson. L’évacuation des fumées pouvait être forcée par un système mécanique, en particulier lors du démarrage de la combustion. La cheminée d’origine, haute de 18 mètres, a été remplacée par un ventilateur qui récupère la chaleur et l’envoie dans les tunnels de séchage artificiels, permettant ainsi que la production de la tuilerie dépende moins des variations climatiques.
Aujourd’hui, le combustible le plus utilisé pour les fours est le gaz. Ils peuvent également être alimentés par de la sciure de bois.
En photo : Four Dubois de la tuilerie de Bomplein.
/ Coordonnées
Tuilerie de Bomplein
RD13 Lieu-dit Bomplein
03160 COUZON