L'ambroisie : une question de santé publique

Malgré le printemps pluvieux, les ambroisies ont fait leur retour. Ces plantes aux pollens allergènes font l’objet d’une surveillance particulière afin de...

Les ambroisies sont des plantes originaires d’Amérique du Nord qui, à la suite de leur introduction en Europe, ont réussi à s’établir durablement. Elles sont en fleur à la fin de l’été ainsi qu’en automne, leur pollinisation se faisant par le vent, et il est important de les traiter dès les premiers signes de leur apparition.

Pourquoi ces plantes posent problème ?

Les ambroisies libèrent de grandes quantités de pollens très allergisants et qui peuvent entraîner, en raison de leur floraison tardive, des complications sur une longue période pour les personnes allergiques. Certaines espèces d’ambroisies (à feuille d’armoise et trifide) sont également problématiques pour le monde agricole, car difficiles à contrôler et entraînant des pertes de rendements.

Comment les reconnaître ?

En France, il existe trois espèces d’ambroisie faisant l’objet d’une surveillance : l’ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia), l’ambroisie trifide (Ambrosia trifida) et l’ambroisie à épis lisse (Ambrosia psilostachya). Toutes les trois appartiennent à la famille des Asteraceae. Lorsqu’un pied d’ambroisie est repéré, il faut l’éliminer rapidement car il est difficile de l’éradiquer une fois qu’il est installé.

L’ambroisie à feuilles d’armoise

C’est une plante annuelle à germination printanière-estivale et à croissance rapide. C’est également l’espèce la plus présente sur notre territoire. Sa morphologie se transforme au cours de son développement pour donner, au moment de la floraison, un buisson qui peut atteindre plus d’un mètre de haut.

L’ambroisie trifide

Elle possède les mêmes caractéristiques que sa cousine à feuilles d’armoisie, à un détail près. En période de floraison, cette espèce peut produire des buissons pouvant atteindre 4 mètres de haut.

L’ambroisie à épis lisse

C’est une plante vivace à reproduction principalement végétative par drageons (rarement par ses graines) et à croissance rapide. Elle peut atteindre 2 mètres de haut au moment de sa floraison.

Que faire ?

Si vous repérez des plantes d’ambroisie dans votre région, vous pouvez facilement les arracher et les laisser sur place, en utilisant des gants pour éviter les irritations de la peau parfois provoquées par le contact avec la plante. Lorsqu’elles sont en fleurs, il ne faut pas inhaler le pollen. En cas de grandes populations, il est important de faire un signalement aux autorités locales, via le site Internet www.signalement-ambroisie.fr

En 2023, 302 signalements ont été effectués sur le département de l’Allier.

 

Pour mieux comprendre la lutte contre l'ambroisie, regardez notre vidéo :

 

Les espèces à enjeux pour la santé humaine (EESH)

Le Plan Régional Santé Environnement (2024-2028) a mis en exergue plusieurs espèces qui présentent un risque sanitaire dans la région Auvergne Rhône-Alpes. Cinq groupes d’espèces font l’objet d’une attention particulière de la part de la FREDON Auvergne-Rhône-Alpes (Fédération régionale de lutte et de défense contre les organismes nuisibles). Cette fédération assure le pilotage d’un observatoire de ces Espèces à enjeux pour la santé humaine et propose une documentation complète à l’attention du grand public (https://especes-risque-sante.info/). L’ambroisie, mais également les chenilles processionnaires (pin et chêne), le moustique tigre, la berce du Caucase et les tiques sont les cinq espèces qui font l’objet d’une surveillance renforcée.

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